Regards de Femmes
Notre Coup de Projecteur ce mois-ci porte sur l’association Regards de Femmes. Nous avons eu la chance d’échanger avec sa présidente, Laurence de Rohan Willner, qui nous en a dit plus sur les activités de l’association, son actualité et ses projets.
Q. Pouvez-vous nous raconter l’histoire de Regards de Femmes ?
R. Regards de Femmes est née il y a environ treize ans, en 2007, à l’initiative d’une française expatriée à Londres, qui avait connu Paroles de Femmes à Saint-Germain-en-Laye et voulait créer une association similaire. Paroles de Femmes avait vu le jour en 1994 sur le modèle des ‘’petits-déjeuners conférence-partage pour femmes’’ créés en 1983 en Suisse.
Q. Quelles sont les activités principales de l’association ?
R. Regards de Femmes, comme Paroles de Femmes à Saint-Germain-en-Laye, à Bruxelles et maintenant à Madrid et Essentielles à Lille, propose à des femmes de tous âges et de tous horizons des conférences en français suivies d’un temps de partage, autour d’un petit-déjeuner. Ces conférences ont généralement lieu au sein de Baden-Powell House à Londres.
Q. Pouvez-vous nous en dire plus sur le contenu de ces conférences ? Quels sont les thèmes abordés ?
R. Les thèmes des conférences sont très variés, et indépendants les uns des autres. Ont ainsi récemment été abordés des sujets comme les neurosciences, l’alimentation, la charge mentale ou l’argent dans le couple. La dernière conférence qui a eu lieu le 31 janvier portait sur L’enjeu spirituel du moment présent. La prochaine, le 20 mars, parlera de La sensibilité dans tous ses états.
Q. Quel est le déroulement de ces matinées?
R. Je dirais tout d’abord qu’il s’agit de rencontres et de moments de partage autant que de conférences.
L’intérêt de ces matinées tient en effet autant à la grande qualité des intervenants qu’à la richesse du temps de partage qui s’ensuit à table. A chaque table, une animatrice veille au bon déroulement de ce partage dans la bienveillance et la confidentialité. En effet, il ne s’agit pas de débattre mais de témoigner autour d’une question qui invite à réfléchir sur sa propre expérience, à la lumière de la conférence.
Il n’est bien sûr pas obligatoire de participer au tour de table. C’est le rôle de l’animatrice de faire en sorte que chacune à sa table puisse s’exprimer, mais également de mettre à l’aise et de veiller à ce qu’aucune ne se sente forcée de parler. Il arrive aussi parfois qu’une participante qui ne le désirait pas au début accepte de se livrer et découvre alors la richesse de ce partage.
A la fin de l’échange aux tables a été institué un temps de questions. Celles-ci, rédigées par les participantes avant l’échange, sont sélectionnées par le conférencier qui prend le temps d’y répondre oralement. Il est aussi tout à fait possible de l’approcher à l’issue de la matinée pour des questions plus personnelles, ou de lui demander ses coordonnées.
Les participantes sont invitées à remplir un formulaire de satisfaction avant la clôture de la matinée. Sur cette fiche, Regards de Femmes leur propose également de suggérer des thèmes de conférences.
Q. Comment choisissez-vous vos thèmes de conférences?
R. Nous examinons d’abord avec soin les suggestions de nos participantes. L’association est aussi, bien sûr, à l’affut de sujets de société. Il arrive par ailleurs à Regards de Femmes de s’inspirer de conférences qui ont été données chez leurs consœurs de Lille, Saint-Germain, Bruxelles ou Madrid, tout en ayant à cœur de s’adapter à la spécificité du public de Londres.
Q. Qui sont les volontaires faisant vivre Regards de Femmes au quotidien ?
R. L’association est constituée d’un bureau composé de neuf femmes, ayant chacune un rôle bien spécifique, complété par une équipe d’une vingtaine d’animatrices. Les membres du bureau et les animatrices sont toutes bénévoles.
Q. Quels sont vos projets pour les mois à venir ?
R. Nous travaillons essentiellement sur la recherche de conférenciers pour l’année scolaire 2020-2021. En parallèle, Regards de Femmes a conscience qu’il n’est pas toujours facile pour certaines femmes de participer à ces matinées parce qu’elles travaillent ou ont des enfants en bas âge. Aussi l’association réfléchit actuellement à l’idée de les accueillir le soir. Elle envisage également d’ouvrir des conférences aux hommes, comme le font une fois par an nos partenaires en France, en Belgique et en Espagne.
Q. Un mot pour les personnes intéressées mais qui n’oseraient pas participer ?
R. Je les inviterais simplement à vaincre leur timidité et pousser la porte de notre salle. Par ce double exercice d’écoute et de parole, ces matinées leur offrent un moment privilégié de réflexion au cœur de leurs vies. Un lieu de croissance personnelle, où la parole est libre et authentique, et où l’échange permet de s’enrichir de l’expérience de l’autre. Ces rencontres s’adressent à toutes celles qui veulent donner plus de sens à leur vie ! Notre équipe est par ailleurs là pour répondre à leurs questions sur rdf.london@gmail.com.