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Nous avons eu la chance de nous entretenir avec Pascale Renaud-Grosbras, qui vient de prendre la tête de l'église protestante francaise de Londres. L’occasion de faire le point sur son parcours, les défis qui l’attendent et ses ambitions pour l’église.

Q. Pascale, peux tu nous donner 10 mots qui te decrivent au mieux?

R. C’est difficile parce que les mots sont mon outil de travail, il y en a des dictionnaires ! Mais dans le désordre, peut-être ceux-ci : espérance, confiance, littérature, métaphore, communauté, joie, recherche, curiosité, chemin, et encore espérance parce que c’est le plus important. 

Q. Pourquoi as-tu choisi de vivre à Londres ?

R. J’ai été appelée par l’Eglise protestante française de Londres à devenir leur pasteure après avoir occupé plusieurs fonctions dans mon Eglise d’origine, en France. Dans une autre vie j’ai été universitaire, spécialiste de littérature victorienne, puis chef d’entreprise, et cet appel semblait faire écho à bien des aspects de mon parcours. Ensuite, c’est une rencontre humaine : être pasteur c’est être auprès d’une communauté qui n’est pas abstraite, ce sont des gens qu’il s’agit de rencontrer dans la vérité de leur vie, dans une dynamique à construire ensemble pour la suite du chemin. Il y a de beaux projets ! 

 

Q. Quelle est ton experience du monde associatif ?

R. Entre le théâtre dans une MJC quand j’étais ado, une association de jeunes parents quand j’ai été maman, un lieu d’accueil pour des associations autour de la parentalité quand j’ai ouvert mon restaurant, une longue expérience d’Eglise dans diverses communautés et un passage dans une structure qui s’occupait de volontariat international, je crois que j’en ai vu beaucoup de visages différents. La réalité de la vie associative au Royaume-Uni me reste à découvrir et je m’en réjouis.

 

Q. Connais-tu le tissus associatif francais de la Grande Bretagne?

R. Pas très bien pour l’instant, mais j’apprends vite !

 

Q. Comment peut-on associer ton activité professionnelle et le monde associatif?

R. Arriver dans un autre pays que le sien nécessite de rencontrer d’autres personnes pour son propre équilibre. Comme tout le monde, je ne peux pas vivre l’intégralité de ma vie dans mon « entreprise » ! Après, le fait que cette « entreprise » soit une Eglise signifie que nous avons déjà un fonctionnement largement sur le mode associatif, et que nous accueillons ce type de structures dans nos locaux. C’est très enrichissant. 

 

Q. Pour toi, quelle est l’importance d’une fédération d’associations?

R. Vous permettez à des réseaux très différents de se rencontrer autour d’une culture commune, c’est important. 

 

Q. Quelles sont, selon toi, les valeurs communes entre l’eglise protestante et la fafgb? 

R. Le partage et la convivialité, sans doute, et la volonté de réunir autour d’une langue commune.

 

Q. Quels sont les futurs projets de l’église protestante?

R. Outre les activités d’Eglise assez typiques (culte du dimanche matin et actes pastoraux, éveil et école biblique, catéchisme, groupes d’étude de la Bible, groupe de jeunes, etc.), nous avons un partenariat passionnant avec la Librairie La Page pour accueillir des auteurs pour des signatures et des conférences. Nous travaillons aussi avec des historiens et des passionnés de l’histoire des huguenots au Royaume-Uni (le temple de Soho Square est un endroit passionnant à visiter par exemple). Nous avons des liens avec les autres Eglises (anglicanes, protestantes, catholiques) de Westminster avec des conversations entre prêtres et pasteurs que je trouve très stimulantes. Et puis j’aimerais réunir autour de la culture et de la spiritualité, pour des cours, des conférences, des rencontres diverses, mais le format reste à trouver ! 

 

Q. Que pouvons nous te souhaiter pour le futur?

R. De la sérénité pour le quotidien, des rencontres et des surprises !

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