Bertrand Buchwalter
Directeur de l’Institut Français
du Royaume-Uni
Nous avons eu le plaisir de rencontrer (en ligne) Bertrand Buchwalter, qui vient d’être désigné Directeur de l’Institut Français du Royaume-Uni. L’occasion de faire le point sur son parcours, les défis qui l’attendent et ses ambitions pour l’Institut.
Q. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours dans la diplomatie / au sein du Ministère des Affaires Etrangères ?
R. Je suis entré au Quai d’Orsay il y a bientôt vingt ans et j’ai été successivement en poste à Ankara, Washington, Bruxelles, Istanbul et en « centrale » comme on dit. J’ai occupé des fonctions très différentes mais avec une majeure européenne et un tropisme marqué pour notre étranger proche.
Q. Quand êtes-vous arrivé au Royaume-Uni ? Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre ce pays ?
R. Je suis arrivé à Londres en septembre dernier mais n’ai pris mes fonctions de conseiller culturel/Directeur de l’Institut français du Royaume-Uni qu’au 1er février. J’avais depuis longtemps envie de tenter l’aventure de Londres et du Royaume-Uni parce que j’éprouve, comme beaucoup de Français, une curiosité et une passion fixe pour ce pays qui est un autre « étranger proche », qui est à la fois notre double et notre portrait en négatif, avec lequel on se chamaille parfois mais avec lequel on se retrouve sur l’essentiel. Je t’aime moi non plus, vous connaissez la chanson de Gainsbourg…Le défi me paraissait d’autant plus enthousiasmant en cette année charnière, où il y a beaucoup de choses à tenter de redessiner et de réinventer dans la relation franco-britannique.
Q. Quel était votre précédent poste ? En quoi celui-ci vous a-t-il préparé à vos nouvelles fonctions ?
R. J’ai occupé les fonctions de Consul général de France à Istanbul, de 2016 à 2020. C’est aussi un très beau poste, à la confluence de très nombreuses problématiques. Je m’y suis beaucoup investi dans l’éducation et la culture parce qu’elles représentaient une précieuse ligne de dialogue et de vie dans un contexte par ailleurs passablement tourmenté. Et cela m’a donné envie d’occuper un poste culturel à part entière parce que ces dimensions sont au cœur de la diplomatie française et chaque année qui passe un peu plus encore. J’ai été très heureux aussi d’être au contact avec nos compatriotes de l’étranger et avec toutes leurs associations. Je serai aussi très heureux de le faire dans mes nouvelles fonctions, en lien avec tous vos membres.
Q. Quelles sont vos aspirations et envies au moment de prendre vos fonctions ?
R. Avec la formidable équipe de l’Institut, je souhaite que nous continuions à être le relais et le point d’appui de la langue et de la culture française au Royaume-Uni. Notre ambition est de continuer à saisir et à créer toutes les occasions possibles de relier Britanniques et Français.
Q. Un projet vous tient-il particulièrement à cœur ?
R. L’Institut n’a pas manqué de projets structurants ces dernières années, avec le soutien précieux et indéfectible de notre trust : rénovation des salons, ouverture d’une nouvelle salle de cinéma. Pendant la pandémie, nous avons continué à investir avec un projet de modernisation de notre foyer et la création d’un espace dédié à nos activités en direction des publics scolaires. Ce projet est sur le point de s’achever et un autre va bientôt commencer, portant sur la rénovation de notre centre de langues, qui sera au cœur de mes priorités pour les prochaines années. J’aurai aussi à cœur de continuer à faire résonner au Royaume-Uni toutes les voix qui incarnent la France d’aujourd’hui, qui se nomme plus que jamais diversité.
Q. Quels sont les principaux défis auxquels vous serez confronté ?
R. Dans l’immédiat, nous devons relever le défi de la sortie de la pandémie qui a été, pour l’Institut comme pour tous, une épreuve compliquée. Dès que les conditions le permettront, nous rouvrirons et reprendrons nos activités en présentiel. En attendant, nous continuons de travailler activement, en poursuivant nos activités et notre programmation en ligne et en préparant l’avenir !